La couleur et ses symboles
Trois couleurs dites “ couleurs fondamentales ” ou “ couleurs binaires ” sont à la base de toutes les compositions, en 1750 le graveur Alleant Jakob le Blon prouve la relation entre les composantes de la lumière et les pigments de couleur utilisée en peinture.
En effet, n’importe qu’elle couleur peut naître de ces trois pigments primaires :
La couleur n’a pas d’existence par elle-même, ce sont simplement des sensations créées au niveau du cerveau à partir de stimuli détectés sous une lumière particulière par 3 pigments de la rétine : les cônes.
Ces sensations colorées répondent toujours aux caractéristiques suivantes :
Les combinaisons les plus dynamiques et variées trouvent leurs sources dans l’opposition des teintes froides et des teintes chaudes.
Le Bleu : sérénité, profondeur, fraîcheur, discrétion
C’est la couleur froide par excellence, celle de l’océan, des profondeurs et du cosmos, elle favorise le repos intérieur, la spiritualité, la recherche de la vérité, et la compréhension.
Dans le domaine capillaire le bleu est représenté par le cendré, le désir d’obtenir des nuances cendrées souligne un besoin de discrétion ( se fondre dans la masse, anonyme et donc… sereine ).
Pour neutraliser une nuance de roux ( chaud ), le reflet utilisé sera essentiellement constitué de bleu et de violet. Pour les personnes ayant une carnation “ sanguine ” sujette à la couperose, il est recommandé d’utiliser ces teintes froides.
Le Jaune
Couleur du soleil, de la chaleur apaisante et réconfortante, elle symbolise la joie de vivre et reflète une attitude franche et déterminée. Culturellement, c’est la couleur de la trahison, de la tromperie sentimentale, de l’adultère.
Le Rouge
Cette couleur capte l’attention, l’œil est attiré par la violence de sa teinte ( limite de l’agressivité en dosant l’intensité ). Le rouge apporte un certain dynamisme à l’image, c’est la couleur du sang, donc de la vie, ne dit-on pas “ voir rouge ”. Le rouge est également la couleur de la guerre et du combat ( à Sparte les guerriers revêtaient un uniforme rouge, le matador utilise une cape rouge ).
Le rouge est la couleur de la passion et du sexe ( excitation des sens ) les femmes rousses ont en général beaucoup de caractère et très souvent font preuve d’un grand dynamisme « je suis rousse et alors… ».
Par ce slogan les rousses voulaient revendiquer leur choix et revaloriser une couleur maudite au moyen-âge, un décret imposait aux prostituées ainsi qu’aux femmes accusées de sorcellerie de se teindre de rouge au sang de bœuf pour bien marquer leur condition.
( Remerciement à Anna Tognetti et aux éditions Assouline )
En Chine
Dans le théâtre-opéra chinois, le symbolisme des couleurs est très largement utilisé afin de permettre aux spectateurs de reconnaître les fonctions de chaque personnage.
En Extrême-Orient
En Inde
La couleur et les Femmes (Et aussi les hommes)
Dans la mythologie, Aphrodite, déesse de l’amour et de la fertilité était représentée avec une couleur blond / or : la couleur du soleil.
Il est intéressant de constater que la couleur blonde est la couleur qui se réfère à ce matériau précieux qu’est l’or, influençant fortement les femmes brunes à se décolorer leur chevelure.
L’une des première teinture, le sapo, était réalisée à base de graisse de chèvre additionnée de cendre de hêtre, les puristes y ajoutaient de la fiente d’oiseaux afin d’accentuer le pouvoir de décoloration grâce à l’ammoniaque naturel qu’elles contiennent.
Les romaines utilisaient des perruques dont les cheveux étaient récupérés sur des prisonnières germaniques.
Lors de ses escapades nocturnes, Messaline revêtait une longue chevelure blonde en utilisant une perruque afin d’accentuer son pouvoir de séduction auprès des hommes.
Les chrétiens déboulonnent toutes les statues représentant la déesse païenne Vénus pour la remplacer par Eve, personnage biblique: elle est blonde.
La vierge Marie sera brune jusqu’au 14e siècle et par la suite les artistes la transformeront en blonde.
Au moyen-âge, Iseult est représentée avec des cheveux blond-or qui a une image bénéfique avec ses tresses miraculeuses.
Notons que dans la société médiévale, la femme blonde représente l’épouse légitime, la brune la maîtresse et la rousse le diable.
A la renaissance, l’italie et en particulier Venise devient la patrie de la teinture, il était commun de comparer les Vénitiennes aux femmes de la Rome antique.
La duchesse de Ferrare ainsi que Lucrèce Borgia conservaient pendant 24 heures sur la tête des décoctions de tiges de chou et de cendre de paille pour décolorer le cheveu.
Et enfin Botticelli exalte la blondeur.
Jean Harlow a surtout marquée l’histoire pour avoir été la première à porter la coiffure blonde platine au cinéma, cette couleur va avoir un effet sur son jeu de comédienne en jouant les femmes fatales et lui vaudra son surnom de bombe platine, créant ainsi le mythe érotique moderne, un culte pour la blondeur.
Les producteurs Hollywoodiens ont compris les premiers que cette couleur blonde était la base du fantasme mâle par excellence: une femme fragile, vulnérable et représentative de la virilité de l’homme.
En 1946, Marilyn Monroe devient La blonde platine, icône de la femme moderne qui demeure l’accessoire du fantasme de l’homme et c’est cette nouvelle attitude qui contribuera à faire d’elle la star iconique que nous connaissons.
Sur les tournages elle se défendait d’être la seule blonde et ironie du sort, à sa mort le directeur de la Columbia dira « trouvez-moi une autre blonde… ».
Depuis 1930, aux états-unis, la publicité comparative étant légale et la ségrégation raciale malheureusement à son apogée, les publicitaires utilisaient l’image négative des minorités noires afin de discréditer les produits concurrents.
C’est dans les années 60, grâce aux organisations anti-raciales qu’il est désormais interdit d’utiliser l’image négative du noir dans la publicité.
Afin de remplacer les noirs, les publicitaires utiliseront alors les femmes brunes, métaphore du peuple noir et pour représenter la race blanche, les femmes blondes.
C’est pour détourner ce phénomène que bien avant internet des associations anti-raciales et féministes lancent le premier “ buzz ”, des histoires visant à caricaturer l’image de la blonde afin de détourner les publicités de l’époque.
Ce phénomène est à l’origine des blagues sur les blondes.
La coloration d’hier à aujourd’hui
Dans l’antiquité, des égyptiens aux romains, les hommes avait des recettes “ magiques ” pour teindre ou décolorer les cheveux.
Les premières colorations étaient à base de poudres, mélanges de différentes couleurs, simplement appliquées sur le cheveu de manière directe et qui permettaient décolorer fugacement.
Mais ces poudres argent, jaune ou noire ne tenaient que l’espace d’un soir et relevaient davantage du maquillage que d’une coloration. Pour un résultat plus durable il fallait utiliser des produits à base de plantes et de dérivés de matière animale, tels que le henné, la camomille pour blondir, de châtaignier pour être châtain ou de noyer pour brunir.
C’est en 1863 que Hoffmann lance les teintures d’oxydation, faisant appel à une nouvelle molécule le paraphénylé-diamine. Découverte en 1818, l’eau oxygénée est utilisée pour décolorer les cheveux à partir de 1872 ( teinture blonde à l’anglaise ) afin d’obtenir le fameux “ blond hollywoodien ”. Mais ces teintures chimiques provoquaient souvent de grave allergies et donnaient de la coloration une idée plutôt négative.
C’est en 1909 que les travaux d’un chimiste français, Eugène Schueller ont permit de modifier les formules et de les stabiliser, il crée la première teinture à base de sels minéraux et fonda la société française des teintures inoffensives pour les cheveux qui devint en 1910 la société L’Oréal.
En 1927, l’invention de l’Imédia, teinture fabriquée à partir de colorants organiques, révolutionna l’art capillaire par la variété et le naturel des nuances proposées dont l’objectif est alors de couvrir les cheveux blancs.
C’est en 1935 qu’apparaît le nuanceur qui farde les cheveux et peut s’enlever à volonté.
La voie de la coloration était ainsi ouverte.
Jusqu’au milieu du 20e siècle la coloration avait pour seule utilité de camoufler les cheveux blancs. La coloration est de nos jours un véritable accessoire de mode, les hommes et les femmes ne se cachent plus pour se colorer les cheveux car la couleur est devenu un véritable mode d’expression, un code socioculturel, une appartenance à un clan ou même d’une religion.
Le coloriste est désormais un professionnel, un peintre du cheveu.
Le domaine de la couleur est en évolution constante et fait appel à des techniques cosmétiques de plus en plus pointues dont la priorité est donnée à un total respect de cheveu.
La couleur naturelle des cheveux est déterminée par la présence de grains de mélanine, leur abondance, leurs tailles et leur répartition.
La mélanine est un pigment naturel que l’on trouve dans le cortex, elle est constituée de deux sortes de pigments.
Il existe différents types de colorations avec des caractéristiques différentes en terme de résultat :
La coloration temporaire
Elle sert à apporter une modification temporaire qui s’effacera dans les premiers shampoings.
L’avantage de cette coloration fugace, elle permet de tester une nouvelle nuance et pourquoi pas par la suite l’adopter à l’aide d’une coloration d’oxydation.
Mais c’est en fait la nuance naturelle de vos cheveux qui va être déterminer la coloration finale.
La coloration est un acte de beauté mais elle demande un entretien régulier car son action s’estompe avec les shampoings et elle devient moins lumineuse, de plus deux cheveux colorés est fragilisée, ils ont tendance à devenir secs et difficiles à démêler.
Lorsque les cheveux sont colorés, ils ont subi une transformation, il est donc nécessaire d’appliquer des traitements spécifiques complémentaires pour :
La coloration d’oxydation ou coloration permanente
Elle sert à apporter des reflets, éclaircir la nuance naturelle de plusieurs tons.
Cette technique permet de changer radicalement de couleur avec un avantage d’une totale couverture de cheveux blancs.
Cette coloration implique une oxydation de la mélanine. Elle pénètre au cœur de la fibre pilaire et entraîne une “ agression ”, plus la nuance choisie est éloignée de la couleur naturelle, plus le cheveu devra être décoloré donc dépigmenté puis pigmenté avec la nuance désirée.
Cette opération délicate entraîne une fragilité de la tige pilaire. Le fait que son action soit durable entraîne le phénomène de racine ( qui en fait est le résultat entre la pousse de cheveux naturels et la partie anciennement coloré, créant ainsi une symétrie ).
La coloration ton sur ton ( semi-permanente )
Les pigments colorants artificiels pénètrent sous les écailles de la cuticule, se regroupent entre eux afin de donner naissance à de nouveaux reflets sans éclaircir la couleur de base.
Cette coloration couvre en moyenne 60 pour cent des cheveux blancs. La coloration ton sur ton est sans effets racine.
Du poivre et sel au balayage Shatoosh
Comme un blond en noir et blanc, sur cheveux blancs ou cheveux gris, le Poivre et Sel est une véritable attitude correspondant à une réelle démarche intellectuelle, représentative d’une certaine femme moderne et sûre d’elle-même, mais l’aspect du Poivre et Sel “ non contrôlé ” peut être interprété comme un signe de vieillissement et d’une certaine négligence.
Certaines de ces femmes Poivre et Sel ont alors parfois recours à des subterfuges ( coloration d’oxydation classique ). Malheureusement l’irrémédiable aspect “ racine ” dû à la pousse capillaire ( environ 1 cm par mois ) amène ces femmes à organiser leur temps et à investir régulièrement pour la réalisation de leur couleur, un rituel qui amène alors ces femmes à devenir “ esclaves ” de la coloration.
Par contre, une femme Poivre et Sel consciente de ses atouts ne cherchera pas à dissimuler ses cheveux naturels.
Assumant ainsi sa couleur elle donnera à son attitude toute une force et une cohérence qui n’est aucun cas un renoncement à sa jeunesse ou au pouvoir de sa féminité, c’est tout au contraire une démarche intellectuelle extrêmement poussée, basée sur l’émotionnel : La femme assume donc ne subit plus.
Pour ces femmes décidées à assumer leur Poivre et Sel, il existe plusieurs possibilités de sublimer leur couleur, par exemple en recréant des cheveux poivres ( balayage microscopique cheveu à cheveu plus foncés ) tout en intercalant des cheveux blancs.
Ces techniques professionnelles aideront la femme à prendre conscience qu’elles peuvent être elles-mêmes, de manière différente et moins contraignante, d’avoir la sensation de recouvrer une liberté faisant de leurs cheveux blancs des amis complices d’un style fort et pointu, sans la plongée dans une image vieillissante ou négligée, désormais la femme ne subira plus son cheveu blanc mais en fera un atout de séduction et non pas des ennemis toujours sources d’un entretien régulier dû à l’action de la pousse du cheveu ou d’idées préconçues d’un certain laisser-aller.
Qui sont les Femmes Poivre et Sel ?
La couleur Poivre et Sel peut être déclinée et correspondre à différents styles de femmes, en ce qui concerne la nature des cheveux, il est préférable d’avoir une structure de cheveux épaisse ainsi qu’une coupe au carré, mais je recommanderai aussi à certaines femmes d’éviter le style Poivre et Sel :
Une femme ayant une structure de cheveux fins ou très frisés pourrait donner une image de cheveux broussailleux et un aspect négligé.
De même, une femme au style très contracté affectionnant les mélanges de couleurs vives ce qui aurait tendance à donner un aspect baba-cool ce qui nous ramène à une perte de style et aux effets non désirés comme le renoncement ou la négligence.
Dans ces cas précis, je pense qu’il faut éviter cette démarche qui ne traduirait aucunement mon émerveillement pour le style Poivre et Sel branché chic.
A éviter : les accessoires classiques tels que collier de perles, carré de soie sur les épaules.
A éviter : les accessoires et bijoux en or.
Je favoriserai l’argent, l’or blanc et le bois noir ébène.
En conclusion n’est pas Poivre et Sel qui veut, cette démarche correspond en effet à une attitude pointue et une certaine recherche de perfection féminine…
Le Poivre et Sel, j’adore !
Les châles en Shatoosh étaient autrefois réalisés par des artisans tisseurs extrêmement habiles car ils étaient capables de tisser avec ces poils d’une finesse extrême.
En effet, ces poils issue du duvet de la poitrine et du cou de l’antilope du Tibet ( espèce désormais protégée depuis 1979 ) mesurent entre 9 et 11 micromètres alors qu’un cheveu humain fait entre 50 et 75 micromètres et 14 à 18 pour le poil de la chèvre Tchang-ra utilisés pour les tissages en Pashmina.
Le balayage Shatoosh est la signature d’une attitude, d’un style au raffinement extrême et d’un code féminité. Il permet d’obtenir sur des cheveux blond foncé à blond clair ( naturels ou colorés ) un effet de lumière autour du visage et du relief dans la coupe. La pâte est un mélange de décolorant léger associé de Rituel ( huile sèche précieuse ) et de sable fin. On dose l’eau oxygénée selon la nuance désirée. Cette pâte s’applique généralement à l’aide d’un pinceau fin et l’ensemble et réalisé à 4 mains.
L’élaboration du balayage Shatoosh consiste à sélectionner les voiles extrêmement fins en transparence sur les parties les plus exposées afin de reproduire l’effet subtil du Shatoosh, comparable à une matière légère profonde et subtile.
Les résultats : Une couleur légère et naturelle avec une sensation de vibration constante des reflets en fonction de la lumière tout en respectant la matière du cheveu qui n’est aucunement sensibilisé.
La coloration du cheveu est le PREMIER code de féminité, cette première fois naît bien souvent dans une salle de bain, avec l’aide d’une copine, et cette expérience peut malheureusement tourner à la catastrophe avec une couleur indéfinissable ou bien des cheveux qui se sensibilisent…
Cependant le premier balayage, la première couleur sont des actes incontournables dans la recherche de la femme en devenir, c’est pour cette raison que nous avons imaginé un concept original pour accompagner ces jeunes femmes dans leurs premiers pas dans le monde de la coloration, en leur offrant notre expertise pour que cette expérience soit la source des meilleures émotions.
Peggy fût pendant plus de 10 ans la première assistante de Rodolphe, elle deviendra votre précieuse alliée et la meilleure amie de vos cheveux, enfin, l’écrin de ce moment sensible sera tout naturellement la cabine VIP de Rodolphe.
“ Ma première fois avec Peggy ” se défini autour d’un dialogue et d’une écoute personnalisée avec :
“ Ma première fois avec Peggy ” comprend une couleur, un shampooing, un soin profond et un brushing pour 180€ *
* Offre valable pour les jeunes femmes de 16 à 25 ans, sur rendez-vous, pour une première couleur uniquement.